Propositions de Lectures

Textes de Claude Spielmann

Psychanalyste

Une Lettre

Paru dans : Patio n°1, éd. Evel 1983


« Mon cher fils, nous t’écrivons pour te donner de nos nouvelles, qui sont bonnes. Enfin pas trop comme tu peux t’en douter : ton père et moi vieillissons. En fait, nous sommes inquiets à ton sujet et comme une mère reste une mère, je voudrais bien que tu m’écoutes. Ton père ne comprend pas mes inquiétudes, je profite donc de son absence pour te faire cette lettre »…


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La voix cassée (Colloque Montréal)

Paru dans : Correspondance freudienne, Ecritures et psychanalyse 1998


« Quelle voix dira la mort à l’enfant ? Quelle voix tracera pour lui son itinéraire vers la mort sans qu’il n’en meure avant l’heure. Du premier au dernier souffle, du premier cri nécessaire au dernier cri proscrit (la dignité !), la voix obligatoire : il n’est pas de sujet qui ne parle »…


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Un jour, ça n’a pas commencé

Paru dans : Filigrane, Le blues du psychothérapeute, Montréal 1992


« Musique sourde, musique de gorge, au travers de la gorge qui accompagne les cures – sentiment vague, approximatif, Stimmung : cabotage le long d’une côte chahutée par la houle, surpris parfois par un coup de vent. Blues, chant des profondeurs invisibles ; chant des sirènes parfois »…


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Prendre en charge ou prendre en compte

Paru dans : Informations Sociales, éd. CNAF, 1996


« Prendre une personne en charge sous-entendrait-il que celle-ci serait déchargée d’elle-même pendant ce temps ? L’examen critique de cette expression appelle à la prudence quant à son sens et ses répercussions sur celui qui l’énonce et sur celui qui l’entend. Mais, entendue comme une prise en compte, elle permet peut-être de préserver le sujet dans sa spécificité. »


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Psychanalyse, cent ans de divan. Revue Panoramique

Ed. arléa-corlet 1996. N° dirigé par C. Spielmann et J. Hassoun


Préambule : « La psychanalyse est une affaire sérieuse. Tous ceux qui se sont engagés dans ce qu’on peut appeler cette aventure psychique, côté divan uniquement ou côté fauteuil ensuite, le savent parfaitement. Aventure, car le point d’arrivée est imprévisible même si, au bout du voyage, la terre est plus ferme qu’au départ. Sérieuse, car elle vient questionner et par là même réorganiser ce qu’il y a de plus profond en chacun et, partant, le rapport que chacun établit avec les autres et le monde. Cette vérité subjective qui gît donc au plus profond, demeure évidemment masquée à nos propres yeux et résiste à notre regard curieux et angoissé. »…


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Evocation d’Alexandries

Paru dans : Che Vuoi ?, éd. L’Harmattan 1999


« Alexandries, roman. C’est ainsi que Jacques Hassoun a nommé ce livre ; ainsi l’at-il voulu. Mais quel genre de roman ? Il fut un temps où, dans nos milieux, nous parlions bien plus qu’aujourd’hui de roman familiale. Alexandries se référerait-il à ce genre ? On pourrait en accepter l’idée. Mais alors quelle famille ? Celle marquée de ce qui se dit origine ou qui en tient lieu : famille constituant un tissu où les fils sont parfois invisibles, tirés par les uns ou les autres ; tissu qui, malgré les blancs (ou la cécité) constitue une vaste cape (celle que portaient les écoliers que nous avons été ou les agents de police). Ou bien famille des exilés nostalgiques ou menteurs, désespérés ou responsable ? L’auteur aurait alors fortement choisi les exilés responsables. Alexandries, roman des origines réinscrites, serait plus juste. »…


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L’autre dans l’hospitalité, l’apport de la psychanalyse

Paru dans : Informations Sociales, éd. CNAF 2000


« L’hospitalité engage au moins deux personnes, a priori différentes ou, plutôt se reconnaissant comme telle. Autrement dit, traiter de l’hospitalité, c’est d’abord traiter de l’altérité. La complexité résulte de la tension entre l’autre semblable, l’autre différent, et la part inconnue de nous- même. »…


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Libre Vagabondage

 Paru dans : Filigrane, volume 16 n° 2, Montréal 2007

« La nuit qui a suivi ma décision d’écrire cet article, j’ai rêvé que, seul dans mon lit, j’étais ferment ligoté, sans pouvoir me défaire de mes liens. Curieuse rencontre entre le factuel et l’atemporel. La vie est un songe, pièce de Calderon publiée en 1635. Le héros, Sigismond, à peut-être intéressé Freud, mais je ne saurais dire s’il l’a connu. Je ne raconterai pas cette pièce dont le tumulte de pulsion, de rêve et de vérité mérite pourtant une lecture…

Songer à parler de ses rêves. Deux termes, songe et rêve, souvent confondus. Le premier, peut-être plus désuet ou nostalgique. Songe ou rêve ? Mais si les songes sont des mensonges ? »…


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Le fond de l’air est froid

Paru dans Che Vuoi ? éd. L’Harmattan 2013 


« Claquements continus de bottes sur les pavés (à cette époque il y en avait encore dans presque toutes les rues), claquements de bottes comme un roulement infatigable de tambours, chants martiaux, musique sectionnée, paroles beuglées en une langue étrangère, langue blessée, langue blessante. Le fond de l’air était froid et chargé d’une peur sourde et persistante. Il ne saurait dire combien de fois il fut ainsi agressé, deux fois auraient sans doute suffi. Mais, pour lui, une telle séquence de sa vie demeure hors temps et hors comptage. »…


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Jacques Hassoun, passeur de l’essentiel

Paru dans : Horizons Maghrébins, éd. Presse universitaire du Mirail 2014


« En avril 1999, la terre du cimetière du Père Lachaise accueillait le corps de Jacques Hassoun. Rien d’autre que son corps, tandis que s’ouvrait les temps de la mémoire. D’abord le temps de la peine et de la douleur… Et puis aussi le temps de la transmission à laquelle nous continuons d’être invités, laquelle vient relayer la peine. »…


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